La Cellule régionale pour l’emploi 2025 s’est réunie afin d’échanger sur la situation des effectifs, du recrutement et des ajustements à prévoir pour l’année à venir. Malgré une rentrée globalement favorable, les tensions persistent, notamment en raison de la restriction des moyens et de la baisse des effectifs dans certaines formations.
📌 Une rentrée contrastée et des incertitudes pour l’avenir
Selon M. Bellet, chef du SRFD, la dynamique régionale a bénéficié d’efforts de communication pour promouvoir les formations liées aux métiers du vivant. Toutefois, il souligne que cette situation reste fragile, et que certaines filières peinent à maintenir un nombre suffisant d’élèves. En effet, les classes affichant moins de 10 élèves sur plusieurs années sont particulièrement menacées. Il est donc crucial d’identifier des leviers pour inverser cette tendance.
🏫 Des difficultés persistantes en matière de recrutement
Le bilan de rentrée 2024-2025 met en lumière une situation paradoxale : si le recrutement des enseignants a globalement abouti, certaines disciplines restent en tension. Seuls deux postes n’ont pas trouvé preneur, mais la déclaration de postes vacants pour 2025 suscite des interrogations.
Le Sep CFDT CVL s’est en effet étonné du nombre de postes déclarés à temps incomplets, alors que, selon nous, certains auraient pu être regroupés afin de proposer des postes à temps plein.
En effet, comment justifier que dans un établissement un poste de Lettres modernes/ESC soit déclaré à 13h et qu’en même temps un poste de documentation soit déclaré à 12h ? Comment justifier qu’un poste de lettre modernes /ECS soit déclaré à 14h quant à coté un poste de ESF/ESC soit déclaré à 9h ?
De son côté, Mlle Hardy, cheffe d’établissement à Saint-Cyran-du-Jambot, insiste sur la nécessité de développer une stratégie d’attractivité pour pallier les difficultés de recrutement. L’enjeu n’est pas seulement de pourvoir les postes, mais de rendre ces carrières plus attractives sur le long terme.
📉 Dotation 2025 : suppressions et restructurations
Les établissements font face à des ajustements de moyens, avec plusieurs réductions d’équivalents temps plein (ETP) :
🔹 Saint-Cyran-du-Jambot : perte de 2,61 ETP, impactant notamment un poste de documentaliste en contrat précaire, un enseignant d’agronomie, et une enseignante d’équitation.
🔹 La Mouillère : suppression de 2 ETP, touchant trois postes. Une réorganisation pédagogique est nécessaire, notamment par la mise en place de tronc communs pour l’enseignement général.
La situation des enseignants concernés est préoccupante, notamment pour ceux en période probatoire, certains ne voyant pas leur emploi confirmé après des inspections défavorables.
🔍 Vers une réflexion stratégique pour 2026
En préparation de la rentrée 2026, M. Bellet annonce le lancement d’un exercice de prospective, avec l’appui du rectorat, de la DRAAF et du Conseil régional. L’objectif est d’anticiper les ajustements nécessaires, tout en veillant à maintenir une offre de formation adaptée aux besoins territoriaux.
Cette réflexion inclut :
✅ Une analyse approfondie des filières à faibles effectifs.
✅ L’identification des marges de manœuvre pour ajuster les formations.
✅ Une prise en compte des réalités locales (mobilité, emploi, besoins économiques).
✅ L’implication d’experts extérieurs pour accompagner cette transformation.
Les échanges soulignent la nécessité d’une stratégie concertée, incluant tous les acteurs de la formation et de l’emploi, afin de préserver une éducation accessible et pertinente pour les jeunes et les territoires.