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La prévoyance des enseignants est en danger!

La Fep-CFDT a négocié et obtenu une prévoyance avantageuse pour les enseignants du privé sous contrat avec les ministères de l’éducation nationale et de l’agriculture.

A quoi ça sert, la prévoyance?

La prévoyance fournit un revenu de remplacement en cas de « coup dur » : incapacité de travail, invalidité, décès.Par exemple, un enseignant en congé maladie ordinaire passe à demi-traitement après trois mois. Le système de prévoyance actuel lui verse un complément qui lui permet de garder 95% de son salaire pendant un an. 

Pourquoi est-elle en danger ?

La prévoyance est financée par les cotisations des enseignants et de leurs établissements. Elle a été dénoncée par les organisations patronales de l’Enseignement Catholique en 2024 car les accords en vigueur n’étaient plus sécurisés juridiquement. A l’époque, la volonté d’aboutir à un régime équivalent avait été clairement affichée, mais depuis juillet 2025 le collège des établissements financeurs a changé de discours sur cette question essentielle. La Fep-CFDT a revendiqué que la période de survie du régime actuel soit prolongée d’un an (jusqu’à fin 2026) afin que les négociations puissent être menées . La Fep a alerté sur un danger imminent : si rien n’était signé au 1er novembre 2025, les enseignants se trouvaient privés de leur filet de sécurité au 1er janvier 2026.

Comment agit le Sep CFDT CVL ?

Le Sep CFDT CVL est mobilisé avec la Fep CFDT et tous les syndicats Fep en France pour préserver ce système de prévoyance précieux. Nous demandons la mise en place d’un régime de prévoyance à garanties équivalents pour un coût similaire.

La Fep a participé à une rencontre en intersyndicale avec Guillaume Prévost, nouveau secrétaire général de l’Enseignement Catholique, le 26 septembre 2026. L’intersyndicale a obtenu l’affirmation du soutien de M. Prévost à la prolongation de la période de survie et pour la mise en place d’une protection équivalente par la suite. Le 29 septembre, nous avons envoyé au niveau national et au niveau régional des messages à toutes les organisations qui ont dénoncé les accords en 2024, leur demandant de s’engager dans la démarche préconisée par M. Prévost. Le 30 septembre, le collège employeur de la CEPNL a annoncé par voie de communiqué de presse que la période de survie serait effectivement prolongée au 31 décembre 2026.

Nous avons dont obtenu un sursis, mais notre prévoyance n’est pas sauvée pour autant. Le Sep CFDT CVL reste mobilisé et interpellera les décideurs afin de les convaincre que les établissements doivent continuer à protéger les enseignants. Il en va de la prise en compte de l’appartenance des enseignants à la communauté de travail. Ne plus les protéger c’est couper le cordon entre enseignants et établissements. C’est aussi renoncer à appliquer les valeurs qui sont pourtant chères à l’Enseignement Catholique : la bienveillance, la protection d’une personne en situation de faiblesse (et de sa famille). N’oublions pas non plus que la prévoyance avantageuse dont nous bénéficions est un élément d’attractivité du métier : Pourquoi s’engager dans l’Enseignement Catholique ? L’absence de perspectives de mobilité, la retraite moins élevée et les « invitations » permanentes au bénévolat ne sont pas des vecteurs d’attractivité.

Parlez-en à vos collègues. Interpellez votre chef.fe d’établissement. Tous mobilisés pour défendre notre filet de sécurité !